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Dans le monde, la plupart des gens souffrent et ne sont pas heureux. Tout le monde travaille dur mais n’en profite pas assez. Alors où est le bon dans tout cela ?
Question : Il est écrit dans la Torah que D. a vu que le monde était ‘’très bon’’ (Tov Méod). Comment peut-on affirmer une telle chose alors que l’on doit travailler durement pour ne profiter finalement que très peu ? Je suis croyant dans le fait que le monde futur est l’essentiel et le but, mais cela ne me montre pas où l’on voit le bien en ce monde ?
Bonjour et merci pour votre question.
Toute la culture occidentale actuelle est basée sur une pensée négative du monde à savoir que celui-ci n’est que souffrance. Cette culture ne se concentre en réalité que sur le mal qui existe, même s’il ne représente en fait qu’une petite réalité du monde. (Les médias savent d’ailleurs très bien que la peur et l’angoisse font de la publicité, ils ne transmettent donc-presque- que cela).
La plupart des gens ne souffrent pas dans le monde. Contrairement à ce que l’on est habitué à penser, le monde dans son ensemble est généralement bon. La plupart des gens ne souffrent pas de la faim, ou de maladies. La majorité des personnes quittent ce monde dans leur vieillesse.
Nous avons reçu un monde d’une beauté extraordinaire empli de merveilles, de matières, de formes et de textures différentes tous créés pour l’homme et qui procurent des sensations de joie et de bien-être.
Si l’on reste objectif, on s’aperçoit bien vite que nous nous portons bien, sans être tiraillé ni par la faim , ni par la soif, ne souffrant ni du froid ni de la chaleur. Nous avons un toit au-dessus de notre tête et des habits pour nous vêtir. Tous ces instants sont en fait des moments de pur bienfait, sans aucun mal !
Bien-sûr nous pouvons avoir un millier de choses en tête et être tiraillé par notre passé ou notre futur, mais en réalité, si l’on s’arrête quelques instant pour respirer, on réalise en fait qu’il n’y a que du bien qui nous entoure.
Si nous considérons un instant de douleur comme mauvais, pourquoi ne pas évaluer à la même échelle les millions d’instants paisibles et tranquilles (qui sont en fait la majorité de notre vie) ?
Arrêtons tout et essayons de réaliser que nous sommes tout simplement en vie et en bonne santé. Nous devrions remercier pour chaque respiration. Si nous passons notre vie à nous mentir à nous-mêmes en pensant que notre vie est mauvaise, nous ne pourrons jamais percevoir le bien qui s’y trouve. Souvent, on se rend compte que ceux qui ont été sauvés d’un grand danger, parviennent à sortir de la routine et arrivent à comprendre que la vie est un cadeau.
Essayez un instant d’attacher vos deux pouces pendant toute une journée. Ou encore : essayez de mettre des gants épais pendant plusieurs heures : vous vous rendrez vite compte que même vos pouces et vos ongles vous sont indispensables ! Mais qui dit merci au quotidien pour son pouce ou pour ses ongles ?
Combien de bienfaits D. nous accorde-t-Il à chaque instant ? Souvent, nous sommes incapables de réaliser toutes ces bontés du quotidien.
Il ne manque pas d’occasions de dire merci ou de voir le bien absolu d’Hachem dans notre réalité. Ouvrons juste les yeux.
Si ce monde-ci est tellement bon alors que nous attend-t-il au monde futur ? Je vous laisse y réfléchir…