Y-a-t-il une source dans la Torah à la séparation homme-femme ?
Certaines voix prétendent que la séparation hommes/femmes n’est qu’une exagération des ultra-orthodoxes contemporains qui n’avait jamais cours dans notre peuple. Qu’en est-il ?
Depuis le don de la Torah jusqu’à aujourd’hui, pendant plus de 3300 ans, les Juifs ont séparé les hommes et les femmes dans les endroits publics et les lieux de prière. C’est vrai pour l’endroit le plus saint du peuple juif, le temple, dans lequel il y avait une section réservée aux femmes. Même des hommes et des femmes d’un niveau spirituel élevé ont dû prendre cette précaution.
Voici une antique discussion sur la séparation requise pour la Simhat Beit Hachoeva (Traité Soucca 51b) : « Les Sages ont instauré que les femmes s’asseyent en haut et les hommes en bas. Au début, les femmes se trouvaient à l’intérieur et les hommes à l’extérieur, cela a été cause de légèreté. Les Sages ont donc instauré que les femmes soient à l’extérieur et les hommes à l’intérieur, mais le problème de légèreté n’était pas entièrement résolu. Les Sages ont donc institué que les femmes s’asseyent en haut et les hommes en bas. ‘’et la terre s’endeuillera chaque famille séparément, la famille de Davis seule, et leurs épouses seules’’. Sur ce il a été dit ; si déjà dans ces temps futur où ces personnes seront occupées par des éloges funèbres, et l’emprise du mauvais penchant se relâchera, la Torah exige tout de même une séparation, à plus forte raison dans les moments de joie où le mauvais penchant est fort ».
La Torah stipule explicitement : «et ne vous égarez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux, qui vous entraînent à l’infidélité» (Bamidbar 15, 39) même une pensée indigne est prohibée par la Torah, à plus forte raison les regards, les contacts ou les bavardages.
La Torah dit également, « Que nul de vous n’approche d’aucune proche parente, pour en découvrir la nudité : je suis l’Éternel » (Vaykra 18,6). Nous apprenons de ce verset qu’il y a une obligation de s’éloigner de cet interdit, de la tentation, et c’est pour cela qu’il faut ériger une séparation entre hommes et femmes. Pour cette même raison, les lois de l’isolement (Y’houd) sont détaillées dans la halakha.
Il est aussi dit dans la Torah « ton camp doit donc être saint. Il ne faut pas que Dieu voie chez toi une nudité, car il se retirerait d’avec toi» (Devarim 23, 15), il apparaît que le succès d’une entreprise et l’aide Divine indispensable qui doit l’accompagner dépend de la pudeur.
Le Choul’han Aroukh, accepté par toutes les communautés d’Israël rapporte ces interdictions dans son livre : « Il faut rester très à l’écart des femmes. Il est interdit de faire un signe des mains ou du pied ou un clin d’œil à une femme, il ne faut pas rigoler avec elles, se conduire avec légèreté ou contempler leur beauté. Il ne faut pas non plus sentir des parfums pour femme…. Il ne faut pas regarder les vêtements de couleur d’une femme… Et celui qui regarderait ne serait-ce que le petit doigt d’une femme pour en tirer profit, sa faute est très grande » (Kitsour Choul’han Aroukh).
C’est l’ordre de D.ieu qui sait ce qui est le mieux pour la société en général et pour chaque homme et femme du peuple juif.
Pour cette raison, les hommes doivent prier et étudier la Torah séparément, et les femmes doivent étudier et prier séparément. De nombreuses femmes vont de nos jours à la synagogue, elles prient dans la galerie des dames. Elles ne rejoignent pas les hommes présents, tout comme ceux-ci n’iront pas se mêler aux femmes venues prier. En particulier, au moment de la prière, qui est un moment de rapprochement avec notre Créateur, il faut prendre garde à tout ce qui pourrait éveiller des pensées impures ou attirer notre regard. C’est d’autant plus vrai pour les jeunes qui ont plus tendance à créer des liens, qui veulent impressionner ou se faire remarquer. Il serait impossible d’empêcher ces phénomènes dans un office mixte, ni entre les adultes ni à plus forte raison entre les plus jeunes.
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Je me suis souvenu d’une autre source au sujet de la séparation, comme le raconte la Torah (Chemoth 15,20-21) : « Myriam, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit en main un tambourin et toutes les femmes la suivirent avec des tambourins et des instruments de danse. Et Myriam leur fit répéter: « Chantez l’Éternel, il est souverainement grand ; coursier et cavalier, il les a lancés dans la mer… » Et les femmes la suivirent, dit le verset, Myriam entraîna avec elle les femmes, mais pas les hommes.
D’où il ressort que les femmes étaient séparées des hommes pendant leur chant. Ceci est une preuve supplémentaire pour la nécessité de la séparation homme/femme même dans un moment historique de sauvetage miraculeux comme ce l’était lord du passage de la mer rouge.
(Bien que la Torah interdise aux hommes d’écouter le chant de femmes, les fils d’Israël chantaient également à ce moment et avec l’éloignement, il est possible qu’ils n’entendaient pas le chant des femmes menées par Myriam).