Crédit : Shutterstock
Le Sidour (livre de prières) nous accompagne dans nos moments tristes comme dans nos jours heureux, depuis l’enfance jusqu’à la vieillesse…
‘’Le Sidour est le livre le plus profond de tous les livres…’’ nous dit le Rav Wolbe zatsal. Il nous accompagne en tout temps, du matin au soir. Il est humide de nos larmes. Il est notre livre le plus cher au monde, il est notre confident, il est le chant de notre vie ! A l’heure de la prière, nous le serrons fort puis, lorsque nous terminons, il reste posé sur notre cœur, comme une douce caresse.
Le Sidour nous accompagne dans nos moments tristes comme dans nos jours heureux, depuis l’enfance jusqu’à la vieillesse… Le Sidour : il est proche de nous tous : du plus grand érudit en Torah au plus simple des hommes.
Le Sidour est le livre le plus connu du monde juif. C’est le livre qui a été et qui est encore le plus édité au monde, sous toutes ses formes. Il est traduit dans toutes les langues et on le trouve dans (presque) toutes les maisons juives.
Qui a écrit le Sidour?
Avant le premier exil du peuple juif, chacun s’exprimait avec ses propres mots au Créateur et déversait ce qu’il avait sur le cœur. Au retour du peuple sur sa terre après 70 ans d’exil, à l’époque du second Temple, il fallait renforcer le peuple dans l’étude de la Torah, dans la prière et dans l’accomplissement des Mitsvot.
Ezra le scribe est monté en Israël depuis la Babylonie et a réuni 120 grands Sages qui formèrent alors la Grande Assemblée. Ce sont eux qui ont rédigé les prières que nous récitons encore aujourd’hui et qui comprennent le Chéma Israël, les dix-huit bénédictions ou Amida et encore bien d’autres passages.
Les temps de prière ont été définis déjà bien avant, au temps de nos saints patriarches. Ainsi, c’est Avraham Avinou qui nous a indiqué le moment de la prière du matin, c’est Its’hak qui a institué la prière de Minha et la prière du soir nous l’avons apprise de Yaacov. Les Sages de la Grande Assemblée ont compilé les textes de la prière par inspiration divine (voir Berakhot 33a). Les premiers Sidourim (livres de prières) sont apparus à l’époque des Guéonim et étaient écrits à la main. Ils étaient généralement destinés uniquement aux officiants à la synagogue. Avec le temps, d’autres extraits ont été ajoutés par les grands Rabbanim.
Les versions des livres de prières sont généralement toutes les mêmes, mais avec l’exil et la dispersion du peuple juif à travers le monde, d’autres versions ont vu le jour. Avec l’invention de l’imprimerie, les livres de prières ont pu être imprimés et seules quelques différences ont persisté dans certains Sidourim.
Le Sidour, comme son nom hébraïque l’indique, ‘’Méssader’’ (ordonne), donne un ordre à la prière. On y trouve d’abord des louanges à Hachem et par ces louanges, nous implorons Hachem de nous accorder ce dont nous avons besoin. La prière se termine généralement par des remerciements au Créateur. Le texte de la prière contient toutes nos demandes, qu’elles soient personnelles ou qu’elles concernent l’ensemble du peuple. Si tout n’avait pas été arrangé et compilé, nous aurions sûrement oublié certaines parties pour nous concentrer uniquement sur celles qui nous intéressent. Nous aurions pu oublier de prier pour le peuple ou pour la venue du Machiah ou sur la reconstruction de Jérusalem…
La prière contient des secrets et des significations très profondes qui sont expliquées dans le Zohar et par d’autres grands sages de la Torah. Chaque mot du Sidour est saint et c’est pour cela que la prière est également un travail du cœur comme il est écrit dans le Chéma : ‘’Et vous Le servirez de tout votre cœur’’. Le Rav Wolbe souligne que nous avons besoin de ce travail, pour nous-mêmes.
Je vous invite donc à nous suivre, dans les articles suivants, pour un voyage à travers la prière qui transformera ce moment en une expérience spirituelle inoubliable. Que nous puissions ressentir, nous émouvoir et ressentir la douceur à chaque prière ! Au travail !