‘’C’est pour ça que je suis partie’’ : l’aveu poignant d’une jeune femme qui s’est éloignée de la religion

‘’C’est pour ça que je suis partie’’ : l’aveu poignant d’une jeune femme qui s’est éloignée de la religion

Voici la lettre que nous avons reçue d’une jeune femme, habituée d’Hidabroot, aujourd’hui mère de quatre enfants. Elle nous livre les raisons qui l’ont poussée à quitter la religion et à se ‘’rebeller’’…

En tant qu’ancienne ‘’adolescente rebelle’’ et en observant mon passé, j’aimerais apporter ici un éclairage sur l’une des raisons pour lesquelles les jeunes s’éloignent du chemin tracé par leurs parents pour se diriger vers des sentiers inconnus.
‘’Je suis née dans une famille nombreuse : je suis la neuvième enfant d’une famille de dix. Mon père est Rav. Ma mère est une extraordinaire femme au foyer.

Matériellement parlant, je n’ai jamais manqué de rien ; grâce à D. nous avions toujours de quoi manger, j’avais toujours de quoi m’habiller. Mais il me manquait une chose : l’attention de mes parents. Et plus particulièrement de mon père.

Je me rappelle encore étant petite combien je souhaitais capter leur attention. Les intéresser. Tout roulait comme sur des roulettes à la maison : tout était bien tenu, propre, rangé. Nous étions tous polis les uns envers les autres. Nous nous disions ‘’bonjour’’ en entrant et ‘’au revoir’’ avant de sortir. Et souvent, nous avions droit à un bisou et un câlin en prime.

Mais moi j’avais besoin de plus. De beaucoup plus.

Je tiens à signaler que je n’ai jamais demandé ouvertement à mon père de se montrer plus attentionné envers moi. Quand on est une petite fille, on ne sait pas toujours repérer et mettre des mots sur ce que l’on ressent. Mais dans mon cœur, j’entendais un cri. Un cri perçant qui demandait seulement à ce que l’on s’intéresse un peu à moi. A ce que je faisais. A ce que je disais. A ce que quelqu’un s’asseye avec moi pour étudier. Que quelqu’un m’écoute. Que quelqu’un me demande ce qu’il se passe avec mes amies ou avec moi-même.

En grandissant, j’ai cherché encore plus à attirer l’attention sur moi. Afin que l’on me remarque, que l’on me complimente, que l’on m’écoute. Que l’on m’aime.

Ma chute a commencé avec certaines amies et aussi malheureusement à cause d’internet à la maison. Mes parents n’avaient au début aucune idée des conséquences désastreuses que pouvait causer cette technologie. Je me suis retrouvée face à des contenus malveillants et totalement incompatibles avec la pureté d’une fille d’Israël, et je n’en ajouterai pas plus à ce sujet.
J’ai commencé à trainer dans les rues jusque tard dans la nuit. Personne ne s’inquiétait à mon sujet ni ne me mettait de limites. Mes parents ne savaient ni où, ni avec qui j’étais.

De temps en temps, ils me faisaient une réflexion sur ma façon de m’habiller. Evidemment, j’avais changé de look. Et je sentais la cigarette. Avec le temps, ils ont réalisé dans quelle situation je me trouvais. Ils ont compris que je n’étais pas la même que les neuf autres enfants. Mais, il était déjà trop tard.

Arriva un jour où les choses prirent un nouveau tournant. Je ne trouvais plus aucune raison de suivre les directives de la maison. Je faisais ce que bon me semblait. Et j’ai finalement reçu l’attention que je cherchais tellement, mais –à mon plus grand désarroi- de la part des mauvaises personnes.

Je n’allais plus à l’école, et j’ai à peine terminé le lycée.

Je me suis finalement engagée au Chérout Léoumi (service national remplaçant l’armée pour les filles) dans une ville éloignée. C’était exactement ce que je recherchais : l’indépendance. Je voulais mon appartement, ma vie.

Mais le Saint béni soit-Il avait Ses plans. Peut-être par le mérite des prières de mes parents. L’une de mes amies m’a convaincue de me joindre à elle lors d’un séminaire Arakhim. Ce fut extraordinaire.

C’était le comble : moi, qui avait grandi dans une maison de Torah et dans une famille très religieuse, dans un séminaire pour Baalé Téchouva ! Mais ce n’est véritablement qu’à ce moment là que j’ai découvert la Torah et Ses merveilles ! Après le séminaire, je me suis renforcée et j’ai continué à suivre de nombreux cours de Torah. Et Baroukh Hachem, on peut dire que c’est grâce à cela que j’ai fait Téchouva.

J’ai aujourd’hui 26 ans, je suis mariée et je suis maman de quatre enfants. Je mène une vie de Torah heureuse et épanouie.
Le message que je veux faire passer ici est simple mais criant : Donnez à vos enfants l’attention dont ils ont besoin. Accordez-leur votre écoute, peu importe combien d’enfants compte la famille.

Débordez d’amour et d’affection envers chacun d’entre eux. Ceci est valable aussi pour vous, chers papas. Même si vous êtes les hommes les plus occupés au monde.

Montrez à vos enfants les vraies valeurs de la Torah. Apprenez-leur à voir la présence d’Hachem dans la vie, à chaque instant. Rappelez-vous que la véracité de la Torah est peut-être bien ancrée en vous, mais qu’elle ne l’est pas forcément chez vos enfants.

Avec mon cœur blessé et ma Néchama qui saigne, j’implore tous les parents : enlevez cet internet de vos maisons ou au moins, mettez un filtre puissant. Protégez vos enfants !

Fixez des limites et vérifiez avec qui vos enfants passent leur temps.

Et je finirai avec la chose la plus importante : même si votre enfant se cherche, s’éloigne, sachez que ce n’est pas la fin ! Ne cessez jamais de croire en Hachem et d’avoir la Foi. Ne cessez jamais de croire en votre enfant. Et ne cessez jamais de prier !

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