Cours hebdomadaire du Richon Létsion HaRav Its’hak Yossef

Cours hebdomadaire du Richon Létsion HaRav Its’hak Yossef

Cours hebdomadaire du Richon Létsion HaRav Its’hak Yossef –

La bénédiction de Chehehiyanou

Durant la période de Ben Hametsarim (entre le 17 Tamouz et Tisha Beav), nous avons l’habitude de suivre certaines coutumes de deuil. Plus les jours se rapprochent de Tisha BeAv, plus nous avons certaines coutumes que nous ajoutons. Comme nous savons, depuis le 17 Tamouz nous avons l’habitude de ne pas écouter de musique et de ne pas dire la bénédiction de Chehehiyanou.

[Cette Berakha est dite autant sur un nouveau fruit, que sur un nouvel habit, comme un nouveau costume ou une nouvelle chemise assez importante. De même sur un nouveau pantalon, ou même un nouveau chapeau. Sur un pyjamaen revanche, on ne dit pas cette Berakha, même s’il s’agit d’un pyjama qu’ont l’habitude de porter les Irakiens, coloré… Nous ne disons pas nonplus cette Berakha sur de nouvelles chaussures, et ce pour deux raisons : par rapport au fait que ces chaussures ont été fabriquées avec une peau de bête. Et donc par rapport à Tsaar Baalé Haïm, on ne dit pas cette Berakha. De plus, par le fait que l’on marche avec ces chaussures sur le sol.]

La source de cette coutume est rapportée dans le Sefer Hassidim (Siman 840) disant que certains Hassidim qui ne consommaient des fruits nouveaux depuis le 17 Tamouz jusqu’à Tisha BeAv, disant « comment peut-on dire Chehehiyanou vekiyémanou Vehiguianou Lazman Hazé, merci de nous avoir fait arriver à ce moment-là, alors que nous nous trouvons dans une période de détresse ». Tel est l’avis du Kol bo (rapporté dans le responsa Binyamin Zeev Siman 163) et du Choulhan Aroukh (Siman 551 Halakha 17) en ces termes : « il est bien d’être vigilent et de ne pas dire la bénédiction de Chehehiyanou durant Ben Hametsarim, sur un fruit nouveau ou sur un nouvel habit ».

L’avis contraire

Cependant, le Troumat Hadeshen (rapporté dans le Leket Yosher p.107) permet de dire cette bénédiction durant cette période. Tel est l’avis du Taz (Siman 551 alinéa 17) et du Gaon MiVilna (Siman 551). Ce dernier rapporte une preuve de la Guemara dans le traité Berakhot (59b) disant que si un fils perd son père et lui lègue un héritage, il devra dire deux bénédictions : Dayane Haéméth et Hatov Vehamétiv. Et pourtant, il s’agit d’un endeuillé. Voici donc une preuve qu’il n’y a pas à être strict durant cette période, qui est, mis à part cela, un deuil ancien. Maran Harav Zatsal dans son responsa Yehavei Daat (Vol.1 Siman 37) contredit cette preuve car le Magen Avraham explique que la coutume de ne pas dire la bénédiction de Chehehiyanou provient des mots dits dans cette Berakha (comme nous l’avons rapporté plus haut). Ce qui n’est pas le cas de la bénédiction de Hatov Vehamétiv. Ce n’est donc pas une restriction vis-à-vis du deuil, car même un endeuillé peut dire la bénédiction de Chehehiyanou. Donc, la preuve rapportée de la Guemara n’est pas juste.

Ainsi, en conclusion, on devra éviter de dire cette bénédiction, durant cette période, à part le Chabbat.

Une personne qui s’est trompée et a dit la Berakha de « Haetz » sur un nouveau fruit, comme sur une prune et sa femme lui rappelle que cette année, ils n’en ont pas consommé, il pourra dire la Berakha de Chehehiyanou et se tiendra sur l’avis du Troumat Hadeshene (rapporté plus haut), car même le Choulhan Aroukh n’a pas écrit que c’était « interdit ». Et même s’il a déjà pris un morceau du fruit, il peut dire la Berakha tant qu’il ne l’a pas terminé, car il est toujours en rapport avec le début de sa consommation.

Un homme ayant eu un garçon, peut rendre quitte de la Berakha de Chehehiyanousur un nouveau fruit, par la Berakha de Chehehiyanouqu’il va dire lors de la Brit Mila.

Le mariage

A partir de Rosh Hodesh Av, nous ajoutons encore d’autres coutumes, comme ne pas se marier. Les Ashkenazim ont comme coutume de ne pas se marier déjà depuis le 17 Tamouz.

Lorsque Maran Harav devint le Grand Rabbin de Tel-Aviv le 1er Tamouz 5729, il remarqua que le Rabbinat autorisait les mariages se tenant à la sortie de Chabbat. Il était évident que certaines fois il pouvait y avoir des transgressions du Chabbat, comme par les musiciens et autres. Il institua donc que plus aucun mariage ne se déroule le Motsaei Chabbat. Lorsqu’il devint Grand Rabbin d’Israel, il institua cela aussi dans tout le pays. Tout de suite après cette annonce, tous les directeurs d’Hôtel et de salle de réceptions, sont venus manifester leur mécontentement au Grand Rabbinat. Le chef du bureau eut très peur en voyant cette manifestation se dérouler au sein même du Grand Rabbinat, il entra dans le bureau de Maran Harav pour le lui dire. Maran Harav lui dit alors de les faire rentrer. Ils entrèrent et parlèrent avec beaucoup de mépris envers le Rav, prétextant que tous les Rabbanim qui le précédèrent n’interdirent pas de tels mariages. Maran Harav leur répondit que s’ils souhaitaient, il leur donnait, en contrepartie, la possibilité de marier à partir du 34ème jour du Omer et du 17 Tamouz jusqu’à Rosh Hodesh Av. Ils firent un compte rapide et remarquèrent que cette proposition leur convenait encore mieux que ce qu’ils avaient jusqu’à maintenant.

La consommation de viande

A partir de Rosh Hodesh Av on ne consomme plus de viande jusqu’au jeûne de Tisha BeAv. Le Hida[1] enseigne que l’interdit débute après Rosh Hodesh car à Rosh Hodesh même, il est permis de consommer de la viande. Cependant, Rabbi Haïm Vittal[2] pense que même le jour de Rosh Hodesh Av il est défendu de consommer de la viande, car c’est le jour du décès d’Aaron HaCohen. Mais pour ce qui est de la Halakha, nous tenons comme le Hida.

Pour ce qui est du Chabbat, il est évident que nous consommons de la viande, comme il est dit dans le traité Taanit[3] que même si le 9 Av tombe un Chabbat (et est donc repoussé au dimanche), nous dressons la table comme celle du Roi Chelomo en son temps. La veille de Chabbat aussi, il est permis de goûter les plats de Chabbat, afin d’accomplir la Mitsva Toaméa Haim Zakhou. A plus forte raison cette année, où Rosh Hodesh tombe Vendredi.

Le jour du jeûne

Même pour un malade qui est exempté du jeûne, il lui sera défendu de consommer de la viande le jour du jeûne, mais mangera d’autres aliments. En effet, la Guemara dans le traité Taanit[4], nous enseigne que tout celui qui mange de la viande ou bien qui boit du vin le jour de Tisha BeAv, sera concerné par le verset[5] : « וַתְּהִי עֲוֹנֹתָםעַלעַצְמוֹתָם», « leurs crimes sont restés sur leurs ossements».

Se couper les cheveux

Lorsqu’arrive la semaine où tombe le jeûne de Tisha BeAv, plus communément appeléeChavoua Che’hal bo Tisha BeAv, nous ajoutons encore d’autres coutumes de deuil, comme ne pas se raser et ne pas se couper les cheveux, comme l’avis du Choulhan Aroukh[6]. D’ailleurs, même Rabbi Chemouel Vittal écrit bien que notre coutume est de pouvoir se couper les cheveux jusqu’à Chavoua Che’hal bo[7]Les Ashkenazim ont comme habitude de débuter cette coutume depuis le 17 Tamouz.

Se laver

Nous avons aussi comme coutume durant Chavoua Chehal bo, de ne pas se laver à l’eau chaude. Certaines communautésAshkénazes ne se lavent pas depuis le 17 Tamouz ou bien depuis Rosh Hodesh Av. Mais notre coutume concerne uniquement Chavoua Chehal bo. Selon notre coutume, à l’eau froide c’est permis.

Laver les vêtements

Nous avons aussi cette dernière semaine comme coutume de ne pas laver les vêtements, mais aussi de ne pas revêtir des habits propres, comme il est enseigné dans le Choulhan Aroukh[8]. Rabbénou Yossef Haïm[9] tranche qu’il est même défendu de revêtir des sous-vêtements propres. Il faudra donc les préparer aussi le Chabbat d’avant en les portant un peu. Cependant, le Maharshal[10] et le Pit’hei Teshouva[11] sont d’avis que les sous-vêtements il n’est pas nécessaire de les préparer car il est permis d’en vêtir des propres durant la semaine de Tisha BeAv. Maran Harav Zatsal, écrit il y a environ 50 ans[12] que la Halakha était comme Rabbénou Yossef Haïm, mais après avoir vu les autres A’haronim, il tint la Halakha comme les autres A’haronim (rapportés). Il est donc permis de changer ses sous-vêtements durant Chavoua Chehal bo.

Chavoua Chehal bo cette année

Il est intéressant de développer la loi de Chavoua Chehal bo si elle existe cette année alors que le jeûne tombe Chabbat et est repoussé au Dimanche. Dans le cours précédent nous avons apporté une discussion à ce sujet : si,du fait qu’il soit repoussé, il prend le statut d’un jeûne « reporté (Tashloumine) » ou bien est-ce que cette année spécifiquement la date a été complétement « changée ». Cette distinction nous mènera par la même occasion à élucider, s’il y a oui ou non cette année Chavoua Chehal bo. En effet, si le jeûne prend le statut de « reporté », en fin de compte le jeûne était le Chabbat et par la force des choses, il est repoussé. Donc, il y a bien une semaine entière de Chavoua Chehal bo. En l’occurrence si on considère ce jeûne comme ayant étant fixé exceptionnellement à une nouvelle date, il n’y a donc pas de Chavoua Chehal bo. Il est évident, selon tout le monde, que la semaine suivant Tisha BeAv, il n’y a plus aucune coutume de deuil, comme il est rapporté dans le traité Taanit[13] que de suite à la sortie du jeûne, il est permis de se raser et de laver ses vêtements. A plus forte raison lorsque le jeûne est repoussé, et qu’à la sortie du jeûne nous sommes déjà le 11 Av.

Conclusion Halakhique

Il est rapporté dans le Yerouchalmi[14] au nom de Rabbi Avou que lorsque le jeûne de Tisha BeAv tombe le Chabbat, la semaine précédant le jeûne et celle qui suit, ne sont pas concernées par les lois deChavoua Chehal bo. Tel est l’avis de beaucoup de Rishonim, tel que le Rosh, le Rambane, le Meiri, le Raavia, le Mordekhi, le Ritva, le Chiboulei Halékéth Hachalem et d’autres encore. A contrario, Rabbi Moché MiKotsi, plus connu sous le nom du Smag[15]écrit que la semaine précédant le jeûne, il existe les lois de Chavoua Chehal bo, car il pense que le statut d’un jeûne repoussé est par le fait qu’il est considéré comme étant « Tashloumine ». Cependant, le Or’hot Haim contre cette opinion, et ainsi tranche le Choulhan Aroukh, qu’il n’existe aucune coutume de Chavoua Chehal bo lorsque le jeûne est repoussé au Dimanche. Le Choulhan Aroukh rajoute : « et d’autres pensent que l’on doit respecter les coutumes de deuil durant la semaine précédant le jeûne même lorsque le jeûne est repoussé ». Mais nous connaissons la règle que lorsque le Choulhan Aroukh rapporte deux avis, l’un de manière simple (Stam) et un second avis sous le terme Yesh, la Halakha suit le premier avis[16]. C’est pour cela, que cette année nous n’avons pas les coutumes de deuil de Chavoua Chehal bo. Les Ashkenazim quant à eux, sont stricts comme le Rama.

Veille de Chabbat Hazon

(Le Chabbat Hazon est le Chabbat qui précède le jeûne de Tisha BeAv. Cette année, ce Chabbat c’est aussi le 9 Av, et le jeûne y est repoussé au Dimanche)

Il est rapporté dans le Sefer HaMikhtam[17] qu’il faut être strict la veille de Chabbat Hazon et ne pas se raser. Le Maharikash[18] lui-même dit que si le jeûne de Tisha Beav tombe un dimanche ou un mardi, il est bien de ne pas se raser le vendredi, afin que la personne n’entre pas dans le jeûne bien rasée.

Pour ce qui est de la Halakha, nous sommes plus stricts à ce niveau-là, lorsque, comme cette année, le 9 Av tombe durant Chabbat, et donc, ne pas se raser le vendredi, afin que lors de l’entrée dans le jeûne Motsaei Chabbat, nous ne soyons pas similaires à un nouveau marié face à des endeuillés. Tel est l’avis de Rabbi Haïm Faladji[19].

L’avis de Maran HaChoulhan Aroukh

Selon ce que nous avons dit plus haut, à savoir qu’on ne tient pas les coutumes de Chavoua Chehal bo, comme cette année, lorsque le jeûne de Tisha BeAv est repoussé, cela veut dire que spécifiquement la date a été complétement « changée ». Et donc, le Chabbat n’est plus en liaison avec le jeûne. D’ailleurs, c’est pour cette même raison que le Choulhan Aroukh[20] lui-même tranche que même si Tisha BeAv tombe Chabbat et est repoussé au dimanche, aucune loi ne nous incombe de respecter certaines lois de deuil sur des choses nonvisibles de l’extérieur (comme un endeuillé).

Les préposés à la circoncision

Dans le cours précédent nous avons pourtant dit quenous pouvons remarquer une certaine contradiction dans le Choulhan Aroukh. En effet, le Tour[21] raconte qu’une année, alors que le jeûne du 9 Av était repoussé au dimanche, le Yaabetz fut Sandak et témoigna qu’après avoir prié Minha tôt dans l’après-midi, il alla se laver (bien qu’interdit durant le jeûne du 9 Av) et mangea, car ce jour-là était un Yom Tov, étant Sandak. De même, il est raconté dans les Tossafot[22] la même chose au sujet de Rabbénou Yaakov bar Yakar. Cette Halakha a été rapportée par beaucoup de Rishonim, comme le Hagahot Maïmonyot, le Mordekhi, le Tashbetz, le Rokéah, le Or Zaroua, le Hagahot Ashiri et d’autres encore. De cette manière le Choulhan Aroukh[23] tient la Halakha.

Et ce, à la différence de tous les autres jeûnes où même les préposés à la circoncision ne sont pas dispensés du jeûne, comme nous l’apprend le Ritva[24]. Voici donc une preuve contraire destituant bien ce jeûne de plusieurs lois, nous apprenant que son statut est considéré comme un jeûne « reporté ». Mais, pour répondre, il ne s’agit pas d’une contradiction dans le Choulhan Aroukh, car Maran le Choulhan Aroukh voulut être souple dans tous les cas, étant donné qu’il s’agit d’un ordre Rabbinique.

Contredire un Rishone

Ce qui est intéressant est de remarquer que le (second) Yaabetz (fils du Hakham Tsvi il y a environ 250 ans) contredit le (premier) Yaabetz, alors qu’il fait partie des Rishonim. Il dit, que l’avis du Yaabetz est une opinion unique et que personne ne partagea cet avis. Bien que nous ayons apporté plus haut certains Rishonim se rangeant derrière le Yaabetz, il se peut qu’il (le second Yaabetz) ne l’ait a pas vu.

Mais l’interrogation reste quand même, comment peut-il contredire l’avis d’un Rishone ? Un RavA’harone n’a pas les forces nécessaires de contredire l’opinion d’un Rishone. D’ailleurs, le Beth Yossef rapporte dans son introduction que notre intelligence est trop étroite pour comprendre l’opinion d’un Rishone. A plus forte raison qu’on ne peut pas les contredire ! Cependant, le Mahari ben Lév[25], le Guéth Pashout[26] le responsa Beth Yossef[27], ainsi que dans le Beth Yossef[28] et le responsa Haréém[29]pensent que lorsqu’un Rishone dit une Halakha un peu spéciale et qu’aucun autre Rishone partage son opinion, un A’harone peut contredire son avis. Dirait-t-on peut-être la même chose dans notre cas ? Assurément, on ne peut répondre de cette manière, car nous pouvons trouver d’autres Rishonim qui partagèrent l’opinion du premier Yaabetz comme dit plus haut.

S’associer au public

Ce qui a été rapporté plus haut, à savoir que le Yaabetz ainsi que Rabbénou Yaakov bar Yakar (étant Sandak) mangèrent et se lavèrent le jour du jeûne de Tisha Beav repoussé, seulement à partir de la mi-journée, est afin qu’ils s’associent eux-aussi au deuil public

Cette année, le 17 Tamouz (étant repoussé) je fus Sandak. Ainsi, après avoir prié Minha tôt je suis sorti du jeûne et j’ai mangé. Mis à part le fait que cela est permis, cela aide aussi pour l’étude de Torah.

Maran Harav Zatsal fut à plusieurs reprises Sandak lors d’un jeûne repoussé, mais jamais il n’arrêta le jeûne. Il prétextait qu’il montait à la Torah et ne pouvait donc pas arrêter le jeûne, mais il me dit qu’il n’avait pas la force de manger alors que tout le monde était endeuillé. Tout le monde jeûne et le Grand de la génération mange…. C’est pour cela, qu’il a été plus strict pour lui-même.

Moi je mangeai, pour qu’ensuite pouvoir bien étudier et écrire. Pourquoi un homme vient dans ce monde si ce n’est pour écrire des livres et faire Zikouy Harabim. Maran Harav Zatsal fut plus exigeant pour lui-même, il se peut qu’il fût plus fort que moi…

Maran Harav Ovadia Yossef – son comportement

Il existe plusieurs choses sur lesquelles Maran Harav était plus strict pour lui-même. Par exemple, en ce qui concerne les lois d’une personne qui est Onéne[30]. Comme on le sait, un Onéne est dispensé des Mitsvot[31] : il ne prie pas, il ne dit pas de bénédiction sur les aliments, il ne met pas de Tefilines. Ma mère, la RabbaniteAléa HaChalom, décéda la nuit, et Maran Harav Zatsal nous demanda de ne pas dire les Berakhot du matin, ni de faire la Tefila, ni de mettre les Tefilines, ni de dire la bénédiction d’Asher Yatsarni même de dire la Berakha sur un aliment. Même lorsque le frère de ma mère vint à la maison avant la Levaya, Maran Harav Zatsal lui-même lui servit une assiette de riz et lui dit bien de ne pas dire la Berakha.

Mais pour lui-même, Maran Harav jeûna toute la journée jusqu’après l’enterrement où ils lui donnèrent un verre d’eau. Il nous dit qu’il n’avait pas les capacités de boire ou de manger quoi que ce soit sans dire de Berakha[32].


[1]Moré Etsb’a alinéa 233

[2] Rapporté par les annotations de son fils Rabbi Chemouel Vittal dans le livre Chaar Hakavanot discours sur Chavouot alinéa 4

[3] 29b

[4] 30b

[5]Yehezkel 32, 27

[6] Siman 551 Halakha 3

[7] Il n’écrit pas en ce qui concerne l’action de se raser la barbe du fait que selon la Kabbala il y a un problème (toute l’année) de se la raser.

[8] Siman 551 Halakha 3

[9] Responsa Rav Pealim vol.4 fin du Siman 69 et dans le Ben Ish Haï Devarim alinéa 6

[10]Tshouva Siman 27

[11] Yoré Déa Siman 389 alinéa 2

[12] Responsa Yehavei Daat vol.1 Siman 29

[13] 30b

[14] Traité Taanit Chap.4 Halakha 6

[15] Nom de son livre. C’était l’arrière-petit-fils de Rachi

[16] Cette règle a été adhérée par tous les auteurs de généralité, comme le Ram’a miPano (Siman 97) que l’avis Stam est celle que suit le Choulhan Aroukh et le second avis est uniquement pour honorer les auteurs de cette opinion. Le Helkak Mehokak (Evén Haezer Siman 1 alinéa 11) copie ce dernier. Tel est l’avis du Hida dans son livre Ma’hzik Berakha (Yoré Dea Siman 9 alinéa 2) et dans le Birkei Yossef (Orah Haim Siman 61 Chiyouré Berakha alinéa 2) témoignant qu’à l’époque ils demandèrent à Maran HaChoulhan Aroukh lui-même son avis à ce sujet, et dit bien que son avis se portait sur le premier qu’il avait écrit (dans un cas de Stam et Yesh). Tel est l’avis de Rabbi Aaron Azriel dans le livre Kéfi Aharon (Vol.2 Yoré Dea Siman 1), de Rabbi Yossef Molho dans le livre Choulhan Gavoa (Siman 551 alinéa 27), du Yad Malakhi (Kllalé HaChoulhan Aroukh alinéa 17) et du Sdé Héméd (Kllalé HaPoskim Siman 13 alinéa 8).

Un des érudits de notre génération avait comme opinion, de tenir compte du second avis rapporté par le Choulhan Aroukh et être plus strict. Seulement en cas de grande perte ou de besoin, on pourrait se tenir sur le premier avis le plus souple. Mais je l’interroge : comment se fait-il que nous puissions remarquer dans le Choulhan Aroukh que des centaines de fois il rapporte deux opinions (Stam et Yesh) et pourtant, uniquement 23 fois Maran HaChoulhan Aroukh conclut en disant : on craindra le second avis ». On peut déduire logiquement que les autres fois, il ne suit pas le second avis ! Que répondre à cette interrogation ? C’est pour cela, que nous tenons, avec tout le respect qu’il lui est dû, que la Halakha suit celle de Stam.

[17] Traité Taanit 29b

[18] Alinéa Lé’hém Siman 551 Halakha 12

[19]Moed Lekol Haï Siman 10 alinéa 25

[20] Siman 554 Halakha 19

[21] Siman 559

[22] Traité Erouvine 40b

[23] Siman 559 Halakha 9

[24] Fin du traité Taanit

[25] Vol.3 Siman 41

[26]Klallim Siman 4

[27] Siman 10

[28] Hoshen Mishpat Siman 183

[29] Siman 47

[30] Lapse de temps entre le décès d’un parent et l’enterrement.

[31] Si un parent décède en dehors d’Israel et doit être enterré en Israel, son statut d’Onéne commence lorsque le corps arrive en Israel

[32] Nos Sages dans le traité Berakhot nous apprennent que nous avons deux versets qui se contredisent a priori. Dans le Tehilim (psaume 115 verset 16) il est dit : les cieux appartiennent à Hachem et la terre a été donnée à l’homme. Et dans un autre verset (psaume 24 verset 1) il est dit que la terre appartient entièrement à Hachem. Comment comprendre ? La Guemara de répondre, que le premier verset rapporté parle d’une personne ayant dit la Berakha sur un aliment et le second verset parle avant d’avoir dit la bénédiction. Le Aboudrahem explique l’enseignement de la Guemara disant que toute personne profitant de ce monde sans Berakha équivaut àMé’ila. Expliquant, que même dans le cas où une personne a dit la Berakha de Cheakol au lieu de Adama cet enseignement le concerne aussi. Et ce même s’il est quitte de Berakha. C’est pour cela qu’il faut bien apprendre les lois de Berakhot.

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